Archéologie et érosion 3
Auteur(s) : Hansjörg Brem, Denis Ramseyer, Marie-Jeanne Roulière-Lambert, François Schifferdecker et Helmut Schlichtherle
Date de parution : 2015
Nombre de pages : 208
Format 21 x 29,7 cm - Quadrichromie intégrale
Articles écrits dans la langue du titre cité en premier - Résumés dans 4 langues (français, allemand, anglais, italien)
20,00 €
Résumé
Il existe d’étranges traditions dans certains milieux scientifiques, comme celle de se retrouver tous les 10 ans pour établir un bilan scientifique sur un thème spécifique. Tel est le cas de cet ouvrage qui rapporte les débats et communications qui eurent lieu au bord du Bodensee (le lac de Constance) du 8 au 10 octobre 2014.
En septembre 1994, à Chalain, des scientifiques responsables du patrimoine archéologique, notamment des cités dites lacustres qui furent érigées, en gros, dès 4000 av. J.-C. au bord des lacs de l’Arc alpin et du Jura et disparurent vers 800 av. J.-C., se réunirent. Ils prirent conscience que les travaux de régulation des systèmes hydrologiques entraînaient à plus ou moins long terme, un rééquilibrage des rivages et des érosions parfois importantes, dépassant le mètre de hauteur, ou des assèchements catastrophiques pour des objets archéologiques en bois, en tissu, ou en d’autres matériaux périssables. En 2004, à Neuchâtel, un premier bilan fut établi et les méthodes de protection affinées.
La Table Ronde de 2014, ne réunissant que des spécialistes du domaine, revêtait un caractère très particulier, puisque, en juin 2011, l’UNESCO a reconnu 111 sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes, parmi les 756 dénombrés alors, comme faisant partie du Patrimoine mondial de l’Humanité. Ces sites sont répartis en Slovénie, Autriche, Italie, Suisse, Allemagne et France. Cette reconnaissance implique conservation et mise en valeur de ces gisements.
Vingt contributions abordent donc ces sujets, autant en milieu de grand lac à forte érosion (lacs de Constance, de Neuchâtel ou Léman) que dans de petits lacs (comme Clairvaux et Chalain dans le Jura français ou les lacs de Savoie) ou que dans des milieux marécageux (comme le Federsee en Bade-Wurtemberg et la Ljubljansko Barje en Slovénie).
Il en ressort que de nombreux efforts doivent être faits, autant au plan technique sur le terrain que dans les esprits des aménageurs et des décideurs…Les protections érigées résistent quelques dizaines d’années, mais guère plus. Les acteurs de la protection du patrimoine comme ceux de la nature se retrouvent et constatent que l’union fait la force, même si certaines exigences des archéologues sont parfois en contradiction avec les propositions des protecteurs de l’environnement !
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